Le 8ème Sommet Japon-Afrique a été l’occasion pour Tokyo d’affirmer sa volonté à financer jusqu’à 5 milliards de dollars la Banque africaine de développement (BAD) pour la soutenir dans ses opérations continentales.
Afin de contrer l’influence croissante de la Chine en Afrique, le Japon s’engage désormais à accroître ses investissements sur le continent.
Lors de la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD8), le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a déclaré que son pays s’engageait à investir 30 milliards de dollars en Afrique au cours des trois prochaines années.
S’exprimant virtuellement lors du sommet, Kishida a déclaré que l’objectif du Japon vise à renforcer les liens économiques avec les pays africains s’inscrivant dans des conditions géopolitiques « complexes » qui provoquent des perturbations importantes et des chocs de prix particulièrement ressentis en Afrique.
« Le Japon investira à la fois des fonds publics et privés d’une valeur de 30 MM USD au cours des trois prochaines années » à travers le continent, a déclaré Kishida. Cet engagement d’investissement de Tokyo comprend jusqu’à « 1 milliard de dollars dans un nouveau quota spécial qui sera établi par le Japon pour promouvoir les réformes de consolidation de la dette ».
En outre, le Japon s’est engagé à financer jusqu’à 5 milliards de dollars la Banque africaine de développement pour soutenir les opérations de celle-ci à travers le continent.
Le Japon allouerait également environ 300 millions de dollars de ces fonds pour cofinancer, avec la Banque africaine de développement, des projets de production alimentaire dans le but d’augmenter la production alimentaire sur le continent. L’objectif est d’aider à atténuer l’impact considérable de la pénurie mondiale de céréales causée par le conflit ukrainien et la crise de la Covid-19, a expliqué le responsable japonais.
