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mercredi, mai 1, 2024

Innovation- Aspen Afrique du sud, vers un fiasco ?

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Fautes de commandes fermes, Aspen Pharmacare Group, usine de production de vaccins anti covid-19, lancée il y a un an, à Gqeberha en Afrique du Sud, risque de fermer ses portes. Face à la trop faible demande africaine de vaccins par des fabricants africains, Cyril Ramaphosa, président sud-africain, vient de lancer un appel au Sommet virtuel mondial consacré à la pandémie.

Contrairement à l’engouement des dirigeants du continent africain, au début de la pandémie à covid-19, qui ambitionnaient de voir 60% de vaccins produits localement à l’horizon 2040, aujourd’hui, c’est à peine une part de 1% des vaccins Made in Africa qui y est utilisée. L’usine Aspen Pharmacare d’Afrique du Sud, qui s’était engagée à produire des vaccins anti Covid-19, avait alors entamé ses activités, il y a un an. Ayant bénéficié de financements à long terme de 600 millions € d’agences de développement, elle tablait sur une commande de plus de 200 millions de doses pour Johnson & Johnson. Cette quantité n’a jamais été atteinte. Pire l’Aspenovax, propre vaccin d’Aspen n’a reçu la moindre commande. Devant ce qui peut aboutir à une réelle déconvenue, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a lancé un vibrant appel aux organisations internationales et humanitaires, lors du Sommet virtuel mondial sur Covid-19 du 12 mai dernier, à l’initiative des Etats Unis d’Amérique, de l’Allemagne et de l’Indonésie, ces deux derniers pays présidant respectivement le G7 et le G20, pour s’approvisionner de vaccins africains. Il a fait le constat que pour lutter contre la pandémie, 60% des vaccins proviennent du mécanisme COVAX (Covid-19 Vaccines Global Access) soutenu par les Etats Unis d’Amérique.

Reconversions et partenariats

Si dans quelques semaines, des mesures énergiques ne sont pas prises, cette usine sud-africaine mettrait la clé sous le paillasson. Le virologue Wolfgang Preiser de l’université de Stellenbosch, espère que ses sites pourraient être reconvertis pour d’autres types de vaccins. Si l’on sort du vaccin Johnson & Johnson, les vaccins à ARN messager (ARNm) pourraient servir de portes de sortie. Ils aideraient dans la prophilaxie de maladies, telles que le cancer.

Autre porte de sortie, la signature de partenariats avec les départements Santé de pays africains dont l’industrie pharmaceutique est balbutiante.

Boubker El Badri

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