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Industrie du froid- Le froid, clé du développement durable

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En Afrique, le froid est faussement catégorisé produit de luxe. L’Union des Associations Africaine des Acteurs de la Réfrigération et de la Climatisation (U-3ARC), qui place ce secteur parmi les piliers importants et incontournables pour atteindre le développement durable de l’Afrique, insiste sur l’urgence de disposer des techniciens qui maitrisent les évolutions technologiques et leurs aléas. Ces professionnels adressent alors une lettre ouverte aux différents acteurs et à tous les Africains.

Les spécialistes du froid réunis au sein de l’U-3ARC lance un cri d’alarme pour faire bouger les lignes pour une mise en œuvre sûre et sécurisée des hydrocarbures dans le secteur de la réfrigération et de la climatisation en Afrique. Est-il besoin de défendre que le secteur de la réfrigération et de la climatisation est stratégique pour le développement socioéconomique ? il est admis que l’industrie du froid favorise la valorisation des ressources, notamment agricoles. Une technologie, qui a hélas beaucoup usé de gaz réfrigérants chlorofluorocarbones, a produit le phénomène de la destruction progressive de la couche d’ozone. Il est urgent d’aider les frigoristes dans l’exercice quotidien de leur métier. Le Protocole de Montréal, l’usage de fluides de remplacement, frigorigènes incontournables surtout dans le domaine du froid domestique, mais hélas très inflammables et potentiellement explosifs dans certaines conditions poussent les professionnels à se mettre à niveau. En effet, « nous assistons de part le monde à une course effrénée pour leur remplacement », souligne Madi Sakandé, Président U-3ARC, dans la lettre ouverte aux acteurs et utilisateurs, datée du 23 mai 2022.

Un appel pressant

U-3ARC invitent les différents acteurs et Africains, en commençant par les techniciens de froid et climatisation, à tenir scrupuleusement compte de cette problématique qui a été à l’origine des cas d’accidents graves, voir des morts d’êtres humains, et qui sont bien documentés dans certains pays africains à la suite de la manipulation de ce genre de fluide sans aucune formation adéquate.

Aux Gouvernements des pays africains, il est recommandé l’élaboration et la mise en place d’une réglementation stricte régissant l’exercice de la profession du froid, la mise en place d’un cadre juridique règlementant l’importation des gaz réfrigérants HCs et des équipements les contenant, l’organisation et la vulgarisation des campagnes de sensibilisation, du public africain sur les dangers liés aux appareils de froid et de climatisation contenant des gaz frigorigènes HCs, ou encore la certification obligatoire des techniciens frigoristes sur les bonnes pratiques dans la manipulation des réfrigérants en générale et des HC en particulier, ainsi que de la maintenance des installations frigorifiques les contenant.

Il est demandé aux fabricants des appareils contenant ces gaz réfrigérants, l’obligation de former les techniciens pour l’installation et la mise en service de leurs produits, d’organiser des ateliers de renforcement des capacités des techniciens, lors de la mise sur le marché des nouveaux produits.

Enfin, l’Union des professionnels africains du froid sollicite les organisations Internationales pour l’appui de la mise en Œuvre du Protocole de Montréal et de ses amendements, singulièrement en impliquant des Associations Nationales des Acteurs du froid et de la climatisation dans l’élaboration des programmes d’élimination et de gestion des fluides frigorigènes.

Daouda MBaye

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